Alors que l’inflation grignote les budgets des ménages, nos fidèles compagnons à fourrure en paient le prix fort. Entre abandons forcés et propriétaires au bord du désespoir, plongez dans l’enfer financier qui pousse certains à l’impensable.
Résumé :
- L’inflation pousse certains propriétaires à envisager l’abandon de leurs animaux
- La SPA et d’autres associations offrent des aides financières et alimentaires
- L’éducation animale est cruciale pour prévenir les abandons, mais peut s’avérer coûteuse
- Des solutions alternatives existent pour aider les propriétaires en difficulté
Dans un monde où l’inflation ne cesse de grimper, un nouveau drame silencieux se joue dans nos foyers : l’abandon forcé de nos animaux de compagnie. Croquettes, litière, soins vétérinaires… Le coût de l’entretien d’un animal explose, poussant certains propriétaires à l’impensable. Mais face à cette crise, des héros du quotidien se mobilisent pour sauver nos amis à quatre pattes.
L’impact financier de l’inflation sur les propriétaires d’animaux
L’inflation galopante n’épargne personne, pas même nos fidèles compagnons. Pour de nombreux propriétaires, le budget consacré à leur animal de compagnie est devenu un véritable casse-tête. Entre les croquettes dont le prix ne cesse d’augmenter, les frais vétérinaires qui s’envolent et le coût de la vie qui explose, certains se retrouvent acculés, contraints d’envisager l’inimaginable : l’abandon.
Jacques-Charles Fombonne, président de la SPA, tire la sonnette d’alarme : « Nous constatons une augmentation alarmante des demandes d’aide. Entre 2022 et 2023, les sollicitations ont bondi de 53% ! » Un chiffre qui illustre cruellement la détresse grandissante des propriétaires d’animaux face à la crise économique.
Les aides disponibles pour les propriétaires en difficulté
Face à cette situation dramatique, des initiatives solidaires voient le jour. La SPA, en première ligne, multiplie les actions. « Si des gens viennent chez nous en disant : Je n’ai pas les moyens de nourrir mon animal, à ce moment-là, on va leur donner un sac de croquettes », explique Jacques-Charles Fombonne. Une aide ponctuelle qui peut faire toute la différence pour des propriétaires au bord du gouffre.
Mais la SPA ne s’arrête pas là. L’association finance également une partie des soins vétérinaires pour les plus modestes, avec une aide plafonnée à 350 euros et limitée à 50% du coût total. En 2022, ce ne sont pas moins de 1137 particuliers qui ont bénéficié de ce coup de pouce, pour un montant total de 252 000 euros.
D’autres héros de l’ombre œuvrent également pour sauver nos amis à quatre pattes. C’est le cas de Gaëlle Plé, fondatrice de L’Epi’sol des copains d’Indie à Fontainebleau. Son credo ? « Créer les Restos du cœur pour les animaux ». Grâce aux dons de particuliers et à son propre budget, elle offre toutes les deux semaines une trentaine d’euros de produits à des propriétaires dans le besoin.
Rosemonde Berducq, 68 ans, en est l’une des bénéficiaires. Cette ancienne infirmière, qui a hérité d’une ferme où prolifèrent les chats errants, témoigne : « L’aide de Gaëlle est très précieuse ». Chaque mois, elle dépense près de 400 euros pour nourrir la trentaine de félins dont elle s’occupe. Sans cette aide, son combat pour ces animaux abandonnés serait presque impossible.
L’importance de l’éducation animale dans la prévention des abandons
Si les difficultés financières sont souvent la raison principale des abandons, un autre facteur entre en jeu : le comportement de l’animal. Tony Silvestre, éducateur canin et youtubeur, pointe du doigt un problème récurrent : « La plus grande problématique des gens quand le chiot arrive chez eux, c’est la propreté. Elle entraîne souvent le chien au refuge, parce que vivre 10 ans avec un animal qui fait pipi ou caca en intérieur, ça crée des problèmes dans le foyer ».
Malheureusement, le recours à un éducateur spécialisé représente un coût supplémentaire que beaucoup ne peuvent se permettre. Face à ce constat, Tony Silvestre a décidé de partager gratuitement ses conseils sur sa chaîne YouTube « Esprit dog« . Son astuce phare ? Prendre « deux à trois semaines » de congés lors de l’arrivée d’un chiot pour bien l’accueillir et poser les bases de son éducation.
Cette période est cruciale, car les quatre premiers mois sont déterminants dans l’apprentissage du chien. En investissant du temps et de l’énergie dès le début, les propriétaires peuvent éviter bien des désagréments futurs et réduire considérablement les risques d’abandon liés à des problèmes de comportement.
