Un nouveau drame secoue le Niagara Falls Aquarium : un cinquième béluga est mort en seulement un an. Cette série noire inquiétante pousse les politiques à réagir et les défenseurs des animaux à dénoncer des conditions de détention alarmantes.

Résumé :

  • Un cinquième béluga vient de succomber en l’espace d’un an au Niagara Falls Aquarium
  • Le bilan est effroyable avec 17 bélugas morts dans ce parc depuis 2019
  • L’établissement a déjà été sanctionné pour maltraitance envers ses ours noirs
  • Les responsables politiques menacent désormais de fermer définitivement le parc
  • Il s’agit du dernier parc aquatique canadien à détenir encore des cétacés en captivité

Le Niagara Falls Aquarium, qui abrite la plus grande population de bélugas captifs au monde, traverse une période particulièrement sombre de son histoire. L’annonce du décès d’un cinquième béluga en seulement douze mois vient d’ébranler une nouvelle fois le monde de la protection animale et l’opinion publique canadienne.

Cette série de décès inexpliqués soulève de nombreuses questions sur les conditions de détention des mammifères marins dans ce parc aquatique déjà controversé. Entre inspections gouvernementales, révélations choquantes et mobilisation politique, le scandale prend une ampleur nationale.

Un parc aquatique au coeur de la tourmente

La succession des décès au sein du parc aquatique a de quoi alarmer. Avec ce nouveau drame, ce sont désormais 17 bélugas qui ont perdu la vie dans l’établissement depuis 2019, un chiffre qui interroge sur les conditions de vie de ces mammifères marins.

Face à la polémique, Mélanie Milczynski, inspectrice en chef du bien-être animal pour la province de l’Ontario, tente de rassurer l’opinion publique. « La qualité de l’eau du marineland reste dans les limites acceptables », affirme-t-elle, précisant que des contrôles hebdomadaires sont effectués par une unité spécialisée. Depuis 2020, ce ne sont pas moins de 205 inspections qui ont été menées dans le parc.

Le marineland, de son côté, se défend en affirmant que la mort de certains animaux est « un phénomène naturel ». Dans une déclaration officielle, l’établissement assure que ses spécialistes « prennent soin des animaux lorsqu’ils sont malades et font tout leur possible pour les sauver ».

Une mobilisation générale face au drame

Les révélations de Phil Demers, ancien dresseur de morses devenu lanceur d’alerte, jettent une lumière crue sur la situation. Son organisation UrgentSeas a diffusé en octobre dernier des images de drones montrant des vétérinaires administrant des traitements d’urgence à un béluga malade. « Je ne sais vraiment pas combien de jours il lui reste », confiait-il alors, « voir ça, c’est absolument déchirant. Ça vous tue de l’intérieur. »

@cest.assez béluga est mort au marinland au Canada suite à la qualité de l’eau du bassin il faut engager la responsabilité du parc et le boycott source c’est the Guardian #free #marineland #marinelandcanada #beluga #emptythetanks ♬ Kumo to Rouba to Shoujori – Jigoku Shoujo

La classe politique s’est rapidement emparée du sujet. Marit Stiles, cheffe du Nouveau Parti démocratique de l’Ontario, n’a pas mâché ses mots en qualifiant la situation de « scandaleuse » et s’est même engagée à fermer le parc si elle accédait au poste de Première ministre. Dans la même veine, Bonnie Crombie, cheffe du Parti libéral de l’Ontario, a vivement critiqué le « manque de responsabilité » de l’établissement.

Un avenir incertain pour le dernier parc à cétacés

La réputation du parc avait déjà été sérieusement entachée en août dernier, lorsqu’il avait été condamné à une amende de 85 000 dollars canadiens pour mauvais traitement de ses ours noirs. Cette nouvelle controverse ne fait que renforcer les doutes sur sa capacité à assurer le bien-être des animaux dont il a la charge.

La situation est d’autant plus préoccupante que le Niagara Falls Aquarium est aujourd’hui le dernier parc aquatique au Canada à détenir des cétacés en captivité. L’établissement était déjà sous le feu des critiques l’an dernier suite au décès de Kiska, tristement surnommée « l’orque la plus solitaire du monde ». Cette dernière avait passé plus de quarante ans en isolement avant de succomber à une infection bactérienne, n’ayant pas vu d’autres membres de son espèce depuis plus d’une décennie.

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De Kicks aux bélugas : L’insoutenable bilan du dernier marineland canadien

Cette succession de drames au Niagara Falls Aquarium soulève des questions fondamentales sur l’éthique de la captivité des cétacés dans notre société moderne. La perte de 17 bélugas en cinq ans ne peut plus être balayée d’un revers de main comme un simple « phénomène naturel », comme le prétend l’établissement.

L’histoire déchirante de Kiska, l’orque solitaire décédée après quatre décennies d’isolement, avait déjà servi de signal d’alarme. Aujourd’hui, l’hécatombe des bélugas vient confirmer ce que les défenseurs des droits des animaux dénoncent depuis des années : les parcs aquatiques ne sont tout simplement plus adaptés à notre époque et à notre compréhension des besoins de ces mammifères marins hautement sociaux et intelligents.

Le fait que le Niagara Falls Aquarium soit le dernier établissement canadien à détenir des cétacés n’est pas anodin. Cette position d’ultime bastion d’une pratique en voie d’extinction devrait l’inciter à montrer l’exemple en matière de bien-être animal. Au lieu de cela, les amendes pour maltraitance et les décès inexpliqués s’accumulent, tandis que les autorités semblent peiner à faire respecter les normes les plus élémentaires.

Face à ce constat accablant, la solution ne peut être que radicale. L’heure n’est plus aux demi-mesures ni aux promesses de réformes. La fermeture du parc, réclamée par une partie de la classe politique, apparaît désormais comme la seule issue possible pour mettre fin à cette tragédie qui n’a que trop duré. Le temps est venu pour le Canada de tourner définitivement la page de la captivité des cétacés et d’entrer dans une nouvelle ère du respect de la vie marine.

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