En défiant ouvertement la communauté internationale, le Japon vient de réaliser l’impensable en reprenant la chasse au rorqual commun. Cette décision controversée, qui met en péril des décennies d’efforts de conservation, soulève une vague d’indignation mondiale sans précédent dans le milieu de la protection des océans.
Résumé :
- Le Japon vient de capturer son premier rorqual commun après 50 ans d’interruption
- Cette décision marque une rupture majeure avec les efforts de conservation internationaux
- Le rorqual commun est le deuxième plus grand cétacé au monde
- Cette reprise de la chasse intervient dans un contexte de tensions diplomatiques
Dans une décision qui ébranle la communauté internationale, le Japon vient de franchir une nouvelle ligne rouge en matière de protection des océans. Pour la première fois en un demi-siècle, les baleiniers nippons ont harponné un rorqual commun, le deuxième plus grand mammifère marin au monde après la baleine bleue.
Cette reprise de la chasse commerciale marque un tournant dramatique dans l’histoire de la conservation marine et soulève de vives inquiétudes quant à l’avenir de ces géants des mers.
Une décision controversée qui défie la communauté internationale
Le choix du Japon de reprendre la chasse au rorqual commun s’inscrit dans une stratégie plus large qui a débuté en 2019, lorsque le pays a claqué la porte de la Commission baleinière internationale (CBI). Cette décision unilatérale a immédiatement été suivie par la reprise d’une activité que la plupart des nations considèrent comme révolue : la chasse commerciale à la baleine. Les quotas établis par le gouvernement japonais sont particulièrement alarmants, autorisant la capture annuelle de 187 rorquals de Bryde, 142 petits rorquals et 25 rorquals boréaux, une espèce déjà en voie de disparition.
En violant ses obligations internationales définies par la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, le Japon s’est également soustrait à son devoir de collaboration avec le comité scientifique de la CBI. Un comportement d’autant plus préoccupant que ces décisions sont prises sans évaluation préalable de leur impact sur les populations de cétacés.
Les réalités cachées de l’industrie baleinière japonaise
Derrière les arguments culturels avancés par le gouvernement japonais se cache une réalité bien plus sombre. Les méthodes de chasse utilisées soulèvent de graves questions éthiques. Les rapports provenant d’Islande, l’un des trois derniers pays pratiquant encore la chasse commerciale avec le Japon et la Norvège, révèlent des statistiques glaçantes : plus de 40% des baleines capturées en 2022 ont enduré une mort lente et douloureuse. Les harpons, rarement létaux au premier impact, infligent des souffrances considérables à ces mammifères marins.
Plus surprenant encore, cette industrie persiste malgré un désintérêt croissant des consommateurs japonais. La consommation actuelle de viande de baleine, oscillant entre 1 000 et 2 000 tonnes annuelles, ne représente plus que 0,5% des volumes consommés dans les années 1960. Cette activité ne survit que grâce aux généreuses subventions gouvernementales, notamment pour l’acquisition d’un nouveau navire-usine de chasse qualifié par ses détracteurs d' »Étoile de la mort des océans ».
Impact environnemental et enjeux de conservation
La reprise de la chasse au rorqual commun représente une menace sérieuse pour cette espèce classée comme vulnérable sur la Liste rouge de l’UICN. Ces géants des mers, déjà fragilisés par des décennies de chasse intensive, font face à de nombreux défis : pollution marine, changement climatique et perturbations sonores des océans.
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Les arguments des baleiniers japonais, qui prétendent contribuer à l’équilibre des écosystèmes marins en régulant les populations de baleines, sont formellement démentis par la communauté scientifique. Au contraire, les recherches démontrent le rôle crucial des rorquals communs dans la santé des océans. Ces mammifères marins participent activement à la lutte contre le changement climatique en contribuant au piégeage du carbone et au recyclage des nutriments essentiels à la vie marine.