Le virus de la leucose féline ou FeLV a été découvert par le Professeur Jarret en 1964. Il fait partie des rétrovirus et possède un pouvoir cancérigène. Il a la caractéristique d’être peu résistant à la température ambiante et de présenter une bonne sensibilité aux désinfectants couramment utilisés.
Jusqu’à ce jour, aucune étude n’a démontré la possibilité d’une transmission de ce virus à l’homme.
Symptômes, cause et traitement de la leucose féline
Les symptômes de la leucose féline
Un chat peut être porteur du virus sans présenter le moindre signe clinique. L’infection peut rester latente pendant des années. C’est au moment où le virus entre en activité que plusieurs symptômes peuvent apparaître. On observe ainsi un certain nombre de maladies tumorales ou non tumorales qui sont directement dues au virus ou à l’immunodépression de l’animal.
Généralement, c’est son manque d’appétit qui alerte ses maîtres. Cette anorexie s’accompagne d’un amaigrissement significatif et d’une anémie. À ces premiers symptômes, viennent s’ajouter une léthargie et de la fièvre pour environ la moitié des chats malades. On note également une augmentation du volume de plusieurs ganglions situés dans des territoires différents (polyadénopathie) chez environ 20 à 30 % des sujets. De manière moins fréquente, soit dans environ 15 % des cas, on découvre une gingivite ou une stomatite. Enfin plus rarement le chat souffre d’autres désordres sur le plan digestif, respiratoire et rénal. Il est également possible de détecter des troubles cutanés, oculaires ou neurologiques.
Les causes de la leucose féline
Il n’est pas nécessaire que le chat présente une plaie pour qu’il soit infecté. Un contact proche entre congénères permet que le virus se propage par la salive, les larmes et les excréments.
C’est généralement par léchage ou par le partage des gamelles ou des litières que la contamination a lieu. Toutefois, elle peut également se faire par une griffure ou une morsure et lors d’un accouplement. Les chattes sont en mesure de transmettre le virus lorsqu’elles allaitent leurs petits.
La leucose féline est moins fréquente dans les milieux citadins qu’à la campagne. Elle est très répandue dans toutes les zones où de nombreux chats sont confinés, comme dans des élevages ou des chatteries.
Les chatons sont très réceptifs à ce virus, particulièrement lorsqu’ils ont moins de 4 mois. La majorité des chats séropositifs sont âgés d’environ 3 à 4 ans. Des études ont montré que les chats mâles sont un peu plus touchés que les femelles même s’il s’avère que le sexe n’a que peu d’influence sur la transmission du virus. On n’a pas non plus trouvé de corrélation entre les chats malades et la race à laquelle ils appartiennent.
Le traitement de la leucose féline
Lorsque les symptômes décrits ci-dessus apparaissent chez un animal, il y a d’abord lieu d’effectuer des analyses pour vérifier la présence du virus FeLV, car un simple diagnostic clinique est impossible. Il existe de nombreux kits de dépistage disponibles dans les cabinets vétérinaires.
Si la présence du virus FeLV est confirmée, un traitement symptomatique peut être envisagé pour diminuer les effets des maladies provoquées par la leucose féline. On peut avoir recours à un antivomitif ou un antidiarrhéique si les troubles sont d’ordre digestif. Un traitement antibiotique peut également être mis en place pour traiter les surinfections bactériennes.
En traitement de fond, les interférons peuvent être utilisés pour tenter d’inhiber la prolifération des cellules et baisser la quantité de virus dans l’organisme de l’animal. Ils ont aussi comme but de stimuler les défenses immunitaires de l’animal qui sont très affaiblies. Une chimiothérapie ciblée sur les lymphomes peut être mise en place pour prolonger la vie de l’animal sur une période variant de deux à trois ans.
Le traitement de la leucose féline s’avérant peu efficace et le pronostic de survie généralement mauvais, seule la prévention est en mesure de protéger les animaux contre la leucose féline. La première précaution à prendre est de faire tester un animal avant de le mettre en contact avec d’autres chats. Le virus FeLV se diffusant par différentes voies, contrairement au virus FIV qui se transmet uniquement par morsure, introduire un animal infecté risque de contaminer un grand nombre de félins. Si l’animal s’avère sain, il faut alors le vacciner, ce qui est possible dès l’âge de huit semaines. Cette protection n’est pas une garantie à 100 %, mais elle se révèle malgré tout très efficace.
Enfin, la castration des mâles et la stérilisation des femelles sont un excellent moyen de limiter la propagation de la leucose féline lors de bagarres pendant la saison des amours !
Autres maladies de chat :