En France, une nouvelle forme de criminalité fait trembler les propriétaires de chiens. Des voleurs de plus en plus audacieux n’hésitent plus à arracher les animaux à leurs maîtres en pleine rue. Un phénomène qui prend de l’ampleur et inquiète les autorités, alors que 2400 cas ont déjà été signalés cette année.
Résumé :
- Un marché parallèle des chiens de race en pleine expansion
- Les malfaiteurs ciblent des animaux valant plusieurs milliers d’euros
- Les grandes villes françaises sont particulièrement touchées
- Des voleurs de plus en plus organisés et audacieux
Ils sont devenus les nouvelles cibles des malfaiteurs. Les chiens de race, ces adorables compagnons qui peuvent valoir plusieurs milliers d’euros, font l’objet d’une véritable razzia dans les grandes villes françaises. Un phénomène qui prend une ampleur inquiétante et bouleverse la vie de nombreux propriétaires, contraints de redoubler de vigilance lors de leurs promenades quotidiennes.
Un business lucratif qui ne connaît pas la crise
Le vol de chiens de race est devenu une activité particulièrement rentable pour les malfaiteurs. Ces derniers l’ont bien compris : certains animaux peuvent se revendre à prix d’or sur le marché noir. Une situation qui explique l’explosion des cas de vols, notamment dans les grandes agglomérations où les chiens de race sont nombreux.
Cette recrudescence des vols s’explique notamment par la facilité avec laquelle les voleurs peuvent écouler leur « marchandise ». En effet, le marché des chiens de race est en pleine expansion, porté par une demande toujours plus forte de la part d’acheteurs pas toujours regardants sur l’origine de leur futur animal de compagnie.
Les prix pratiqués sur ce marché parallèle sont particulièrement révélateurs de l’attrait financier que représente ce type de trafic. Un chiot de race pure peut ainsi se revendre plusieurs milliers d’euros, sans aucune garantie sur ses conditions d’élevage ou son état de santé. Les races les plus prisées, comme les bouledogues français ou les yorkshires, atteignent des sommes astronomiques qui ne font qu’encourager ces pratiques criminelles.
Des témoignages glaçants qui alertent
Les récits des victimes sont édifiants. À Marseille, Louis a vécu une tentative de vol traumatisante de son teckel Hugo, âgé d’un an à peine. « Il a attrapé la laisse et il a tiré d’un coup », raconte-t-il encore sous le choc. Une technique brutale mais hélas courante, qui montre l’audace croissante des voleurs.
Plus dramatique encore, l’histoire de Shadow, une chienne de race dérobée lors d’un cambriolage. Sa maîtresse n’a rien pu faire face aux malfaiteurs qui ont profité de leur effraction pour emmener l’animal. Ces témoignages illustrent la diversité des méthodes employées par les voleurs, qui n’hésitent plus à agir en plein jour et dans des lieux fréquentés.
Un combat difficile contre ce fléau
Face à cette situation alarmante, les chiffres officiels manquent cruellement. Selon la Brigade de protection animale, pas moins de 2400 vols ont été signalés sur Internet depuis le début de l’année. Un chiffre qui ne reflète probablement qu’une partie de la réalité, tous les cas n’étant pas systématiquement déclarés.
Les forces de l’ordre, bien que conscientes de l’ampleur du phénomène, se trouvent souvent démunies face à ces réseaux de plus en plus organisés. L’absence d’une base de données centralisée et le manque de moyens dédiés spécifiquement à ce type de délit compliquent considérablement le travail d’enquête. De plus, une fois volés, les animaux peuvent être rapidement transportés vers d’autres régions, voire d’autres pays, rendant leur localisation quasi impossible.
La lutte contre ce type de vol se heurte également à un obstacle de taille : la loi considère encore le vol d’un animal au même titre qu’un simple vol d’objet. Une situation qui complique le travail des autorités et désespère les propriétaires victimes. Fort heureusement, des bénévoles s’organisent, notamment sur Internet, pour traquer les voleurs et tenter de retrouver les animaux volés.
Les réseaux sociaux comme aide contre cette criminalité
En effet, les réseaux sociaux jouent d’ailleurs un rôle ambivalent dans cette problématique. S’ils servent de plateforme aux trafiquants, ils permettent également aux propriétaires victimes de vol de lancer des appels à témoins et de mobiliser les communautés locales. Certains groupes Facebook dédiés à la recherche d’animaux volés rassemblent désormais plusieurs milliers de membres, créant une véritable chaîne de solidarité face à ce fléau grandissant.
Cette mobilisation citoyenne est d’autant plus nécessaire que les voleurs se professionnalisent. Selon les observateurs du phénomène, ces derniers sont de plus en plus nombreux et organisés, utilisant notamment les réseaux sociaux pour repérer leurs futures cibles ou revendre les animaux volés.
Cette vague de vols de chiens de race qui déferle sur la France révèle une face sombre de notre société, où même nos plus fidèles compagnons deviennent des cibles pour les malfaiteurs. Un phénomène d’autant plus préoccupant qu’il semble s’intensifier, particulièrement dans les grandes villes où les propriétaires vivent désormais dans la crainte.
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Pourtant, des solutions existent. La première réside dans la vigilance accrue des propriétaires eux-mêmes. Éviter les promenades dans des lieux isolés, privilégier les sorties en groupe, équiper son animal d’une puce électronique et le faire stériliser pour éviter toute reproduction frauduleuse sont autant de mesures qui peuvent réduire les risques.
Mais la véritable réponse devra venir des autorités. Une évolution de la législation, reconnaissant enfin la spécificité du vol d’animal par rapport au vol d’objet, semble incontournable. En attendant, la mobilisation des associations et des bénévoles reste la meilleure arme contre ce fléau qui transforme nos adorables compagnons en marchandises. Car n’oublions pas qu’au-delà de leur valeur marchande, ces chiens sont avant tout des membres à part entière de nos familles.
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