Une nouvelle alarmante vient de secouer le monde de la protection animale : le hérisson européen vient d’être officiellement placé sur la liste des espèces « quasi-menacées » d’extinction. Découvrez comment ces petits mammifères emblématiques, autrefois si communs dans nos jardins, se retrouvent aujourd’hui au bord du gouffre.
Résumé :
- L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) vient de classer le hérisson comme « quasi-menacé »
- Cette annonce officielle a été faite lors de la COP16 à Cali
- La population de hérissons s’effondre dans plus de huit pays européens
- Les experts préviennent que la situation pourrait encore s’aggraver dans les années à venir
C’est une nouvelle qui fait l’effet d’un électrochoc dans le monde de la protection animale. Le hérisson européen, cette attachante boule de piquants que nous avions l’habitude de croiser dans nos jardins, vient d’être officiellement classé comme « quasi-menacé » d’extinction par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Cette décision, annoncée lors de la COP16 à Cali, marque un tournant dramatique pour cette espèce autrefois considérée comme parfaitement commune. Un changement de statut qui sonne comme un véritable signal d’alarme pour la biodiversité européenne.
Un déclin inquiétant à l’échelle européenne
Le passage du hérisson de la catégorie « préoccupation mineure » à « quasi-menacé » n’est pas anodin. Cette reclassification traduit une situation particulièrement préoccupante, notamment dans huit pays majeurs d’Europe occidentale. Le Royaume-Uni, la Norvège, la Suède, le Danemark, la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne et l’Autriche font tous état d’une diminution significative de leurs populations de hérissons.
Plus alarmant encore, selon Sophie Rasmussen, chercheuse à l’unité sur la conservation de la faune sauvage de l’Université d’Oxford : « Le hérisson est très proche d’être vulnérable, et il est probable qu’il entrera dans cette catégorie la prochaine fois que nous l’évaluerons« . Une prédiction qui laisse présager un avenir sombre pour ces petits mammifères.
Les humains, principaux responsables de leur disparition
Ironiquement, alors que le hérisson possède une défense naturelle impressionnante avec ses 8000 piquants, celle-ci s’avère totalement inefficace face aux menaces modernes. « Devant une voiture, ce n’est pas une très bonne stratégie« , souligne avec amertume Mme Rasmussen. En effet, les routes sont devenues de véritables pièges mortels pour ces animaux nocturnes.
Mais les collisions routières ne sont pas les seules menaces qui pèsent sur l’espèce. L’expansion urbaine grignote progressivement leur habitat naturel, tandis que l’utilisation massive de pesticides, tant dans l’agriculture que dans nos jardins, décime leurs principales sources de nourriture. Les insectes, vers de terre et autres petites créatures dont ils se nourrissent se font de plus en plus rares.
Cette situation est d’autant plus critique que les hérissons ont une espérance de vie relativement courte, ne vivant en moyenne que deux ans. Bien que certains spécimens aient pu atteindre l’âge vénérable de neuf à douze ans, la plupart ne se reproduisent qu’une à deux fois dans leur vie, avec des portées de trois à cinq petits. Un taux de reproduction tout juste suffisant pour maintenir la population à niveau dans des conditions optimales.
Comment sauver nos amis à piquants
Face à cette situation critique, des solutions innovantes émergent. L’une d’entre elles est la création d' »autoroutes à hérissons« , un concept simple mais efficace qui consiste à créer des passages dans les clôtures des jardins pour permettre aux hérissons de circuler librement la nuit.
Les propriétaires de jardins ont également un rôle crucial à jouer. « La meilleure chose que vous puissiez faire est de laisser pousser votre jardin à l’état sauvage », conseille Sophie Rasmussen. Cette approche naturelle favorise la présence d’insectes, de vers de terre, d’escargots et de limaces, constituant un véritable garde-manger pour nos amis épineux.
Des gestes simples comme mettre à disposition des points d’eau et éviter l’usage de pesticides peuvent également faire une grande différence. Ces petites actions, multipliées à l’échelle d’un quartier ou d’une ville, peuvent créer de véritables havres de paix pour ces créatures menacées.
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