Révélations choc sur le sort des animaux abandonnés en France ! La SPA brise enfin le silence sur l’euthanasie dans les refuges. Découvrez les chiffres qui bousculent les idées reçues et les pratiques qui ont radicalement changé.

Résumé :

  • La France fait face à une vague d’abandons : 300.000 animaux par an
  • La SPA a recueilli 44.844 animaux en détresse en 2023
  • Seulement 1,5% des animaux recueillis sont euthanasiés pour raisons médicales
  • L’euthanasie comportementale devient rarissime : 13 cas sur 15.000 chiens
  • Les pratiques d’euthanasie varient considérablement selon les régions

L’ampleur du problème des abandons en France

Le fléau des abandons d’animaux en France ne faiblit pas. Chaque année, ce sont plus de 300.000 animaux qui se retrouvent livrés à eux-mêmes, victimes de l’irresponsabilité de leurs maîtres. Ce chiffre vertigineux, rapporté par l’I-Cad, équivaut à un abandon toutes les deux minutes. Une situation qui met à rude épreuve les refuges et les associations de protection animale.

La SPA, en première ligne face à cette vague d’abandons, a recueilli pas moins de 44.844 animaux en 2023. Un chiffre qui témoigne de l’ampleur de la crise, mais aussi de l’engagement sans faille de l’association. Mais que devient un animal une fois abandonné ? La loi prévoit un délai de huit jours pendant lequel l’animal peut être réclamé. Passé ce délai, il est transféré dans un refuge, où son avenir reste incertain.

« Humains confinés, des milliers d’animaux abandonnés et euthanasiés ? »

L’évolution des pratiques d’euthanasie dans les refuges

Les années 70 et 80 ont laissé un souvenir amer dans l’histoire de la protection animale. À cette époque, l’euthanasie massive était monnaie courante dans les refuges, laissant peu d’espoir aux animaux abandonnés. Une pratique brutale qui reflétait le manque de moyens et de sensibilisation de la société à la cause animale.

Aujourd’hui, la donne a radicalement changé. Les refuges, conscients de leur responsabilité éthique, ont considérablement revu leurs pratiques. L’euthanasie, autrefois solution de facilité, est devenue l’ultime recours, strictement encadrée par des protocoles rigoureux. Cette évolution témoigne d’une prise de conscience collective sur la valeur de la vie animale.

Les chiffres de la SPA : une réalité moins sombre qu’imaginée

Jacques-Charles Fombonne, président de la SPA, apporte un éclairage nouveau sur la situation. Ses révélations bousculent les idées reçues sur l’euthanasie dans les refuges. « Sur les 46.000 animaux recueillis cette année, près de 4,5 % meurent de causes naturelles ou à cause de blessures par exemple. Seulement 1,5 % sont euthanasiés pour des raisons médicales et pour abréger leurs souffrances », affirme-t-il.

Ces chiffres, bien que toujours trop élevés, sont loin des scénarios catastrophe souvent imaginés. Ils témoignent des efforts considérables déployés par la SPA pour offrir une seconde chance à chaque animal. La distinction entre morts naturelles et euthanasies médicales est cruciale, reflétant une approche plus éthique et responsable de la gestion des refuges.

Le cas de l’euthanasie comportementale, souvent source d’inquiétudes, s’avère extrêmement rare. « Sur 15.000 chiens, j’ai prononcé 13 euthanasies », précise Fombonne. Une décision toujours difficile, prise en dernier recours après avoir épuisé toutes les autres options, comme la rééducation ou le changement de refuge.

Les zones d’ombre : le cas des fourrières

Si la situation s’est nettement améliorée dans les refuges de la SPA, le cas des fourrières reste préoccupant. Un voile de silence entoure encore leurs pratiques, variant considérablement d’une région à l’autre. Cette opacité alimente les inquiétudes et soulève des questions éthiques.

En 2013, Roland Povinelli, alors sénateur des Bouches-du-Rhône, avait tenté de lever le voile sur ces disparités régionales. En effet, les chiffres qu’il avait révélés étaient alarmants : dans l’Indre, sur 1.900 animaux accueillis annuellement, environ 1.200 étaient euthanasiés. Dans le sud de la France, un établissement avait euthanasié 1.868 animaux sur 4.341 accueillis en 2006.

Ces données, bien qu’anciennes, soulignent l’urgence d’une plus grande transparence. Jacques-Charles Fombonne lui-même admet la difficulté d’obtenir des chiffres précis au niveau national. Cette opacité freine les efforts de sensibilisation et d’amélioration des pratiques.

« Un chien euthanasié par erreur par un refuge »

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