Un nouveau phénomène secoue la toile et scandalise les défenseurs des animaux. Des éleveurs britanniques surfent sur la tendance des réseaux sociaux en créant une race de chat génétiquement modifiée. Découvrez pourquoi cette mutation volontaire provoque un tollé dans le monde vétérinaire et met en danger la vie de ces félins.
Résumé :
- Une nouvelle race de chat appelée « bully » est devenue virale sur TikTok et Instagram
- Ces chats sont spécifiquement élevés pour ressembler à des chiens American Bully XL
- Les associations de protection animale dénoncent des pratiques d’élevage cruelles
- Ces mutations entraînent de graves problèmes de santé pour les animaux
Après les chiens et leur apparence toujours plus extrême, c’est au tour des chats de subir les dérives de la quête du physique parfait pour les réseaux sociaux. Une nouvelle race de félin, baptisée « chat bully« , fait actuellement fureur sur TikTok et Instagram, particulièrement au Royaume-Uni.
Derrière ces vidéos virales se cache une réalité bien plus sombre qui alarme les professionnels du monde animal. Ces chats, génétiquement modifiés pour satisfaire une mode éphémère, sont au cœur d’une controverse qui ne cesse de prendre de l’ampleur.
La naissance d’une race controversée
Tout droit venus des États-Unis, les chats « bully » sont le fruit d’un croisement délibéré entre deux races distinctes : le chat munchkin, connu pour ses pattes particulièrement courtes, et le Sphinx, célèbre pour son absence de fourrure. Le résultat de cette manipulation génétique ? Un félin à la peau plissée, sans poils, doté de pattes atrophiées, censé rappeler l’apparence massive des chiens American Bully XL.
Cette nouvelle race, qui se propage rapidement sur les réseaux sociaux, suscite un engouement croissant chez certains amateurs d’animaux de compagnie en quête d’originalité. Les vidéos mettant en scène ces chats accumulent des millions de vues, propulsant ainsi leur popularité à des sommets vertigineux.
Une mutation qui inquiète les experts
Face à ce phénomène grandissant, les associations de protection animale britanniques ont décidé de monter au créneau. La RSPCA et la Naturewatch Foundation ont fermement condamné ces pratiques d’élevage qu’elles qualifient sans détour de « cruelles et problématiques« .
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« Il est choquant de voir que ces pauvres chats commencent à apparaître au Royaume-Uni », s’alarme un porte-parole de la Fondation Naturewatch. « Ces dernières années, nous avons assisté à des pratiques d’élevage de plus en plus extrêmes dans le monde canin, et il semble que des personnes sans scrupules s’intéressent désormais à l’exploitation des chats de la même manière, tout cela dans un souci d’avidité et de popularité sur les réseaux sociaux ».
Les dangers pour la santé des chats
Les conséquences de ces mutations génétiques sur la santé des chats « bully » sont particulièrement préoccupantes. L’absence de fourrure, loin d’être simplement esthétique, expose ces félins à de nombreux risques. Les infections respiratoires et cutanées sont fréquentes, sans parler des dangers liés à l’exposition solaire qui peut provoquer des coups de soleil sévères, voire des cancers de la peau.
Mais ce n’est pas tout. L’association Cats Protection tire également la sonnette d’alarme concernant les pattes anormalement courtes de ces chats : « Les pattes des chats Munchkin sont un défaut génétique qui peut entraîner des douleurs articulaires et des problèmes de mobilité« . Ces complications physiques contribuent à réduire significativement l’espérance de vie de ces animaux comparée à celle des chats traditionnels.
L’alternative responsable
Face à cette dérive inquiétante, la RSPCA lance un appel à la responsabilité. L’association invite les futurs propriétaires de chats à privilégier l’adoption d’animaux dans le besoin plutôt que de céder à cette mode dangereuse. Des milliers de chats attendent dans les refuges, prêts à offrir tout leur amour sans les complications de santé liées aux mutations génétiques.
Cette approche plus éthique permet non seulement de donner une seconde chance à un animal dans le besoin, mais aussi de ne pas encourager des pratiques d’élevage qui privilégient l’esthétique au détriment du bien-être animal. Un choix responsable qui met en avant la santé et le bonheur des félins plutôt que leur popularité sur les réseaux sociaux.
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