Un incident surréaliste s’est déroulé dans un supermarché d’Akita au Japon, où un ours s’est introduit pendant deux jours. Les autorités ont finalement réussi à le capturer, mais cet événement s’inscrit dans une série inquiétante d’attaques d’ours dans le pays.

Résumé :

  • Un ours a semé la terreur dans un supermarché japonais pendant 48 heures, blessant grièvement un client
  • L’animal a finalement été piégé grâce à un dispositif ingénieux utilisant du miel
  • Le Japon fait face à une augmentation record des attaques d’ours avec six décès en un an
  • Les experts pointent du doigt le changement climatique et la dépopulation des zones rurales

Alors que le Japon connaît une recrudescence sans précédent des attaques d’ours, un incident particulièrement marquant vient de se produire dans la ville d’Akita. Un supermarché s’est retrouvé au centre d’une situation digne d’un film, avec un ours qui s’est approprié les lieux pendant deux jours, terrorisant clients et employés.

Chronologie d’une intrusion hors du commun

Tout commence samedi lorsque la police reçoit un appel d’urgence concernant une attaque d’ours dans un supermarché d’Akita. Sur place, ils découvrent qu’un homme de 47 ans a été grièvement blessé par l’animal. La victime présente une blessure à la tête nécessitant des points de suture, avec une période de convalescence estimée à plus d’une semaine selon les médecins.

Face à cette situation exceptionnelle, les autorités décident d’évacuer le supermarché, laissant l’ours seul à l’intérieur. L’animal en profite pour mettre le rayon viande sens dessus dessous, transformant les lieux en véritable champ de bataille. Ce n’est que deux jours plus tard, grâce à un piège astucieux contenant un mélange de son de riz, bananes, pommes et pain, le tout enrobé de miel, que l’ours est finalement capturé. Les autorités ont annoncé que l’animal serait abattu.

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Une situation alarmante au Japon

Cet incident s’inscrit dans un contexte particulièrement préoccupant. Le Japon fait face à une augmentation dramatique des attaques d’ours, avec un bilan humain sans précédent. Six personnes ont perdu la vie en seulement douze mois, un record depuis le début des statistiques en 2006. Parmi les victimes récentes, on compte une femme âgée attaquée dans son propre jardin et un pêcheur retrouvé décapité au bord d’un lac.

Les chiffres sont tout aussi alarmants du côté des ours : 9.097 animaux ont dû être abattus sur la même période, soit plus du double de l’année précédente. Plus de 200 personnes ont été impliquées dans des incidents avec ces prédateurs, démontrant l’ampleur croissante du problème.

Les causes d’un phénomène inquiétant

Les experts identifient plusieurs facteurs pour expliquer cette situation critique. Le changement climatique joue un rôle majeur, perturbant les cycles d’hibernation des ours et affectant leurs sources de nourriture traditionnelles. L’été exceptionnellement chaud que vient de connaître le Japon n’a fait qu’aggraver la situation.

La dépopulation des zones rurales constitue un autre facteur aggravant. Avec moins d’habitants dans les campagnes, les ours, poussés par la faim, s’aventurent de plus en plus près des zones habitées. Le pays compte deux espèces principales : l’ours noir d’Asie et l’imposant ours brun d’Hokkaido, qui peut atteindre une demi-tonne.

Pour compliquer davantage la situation, les autorités japonaises font face à une pénurie de chasseurs. Le vieillissement de la population et le déclin démographique touchent particulièrement cette profession, rendant difficile la régulation de la population d’ours, même lorsque celle-ci devient nécessaire pour la sécurité publique.



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