Au cœur du Morbihan, le parc animalier de Branféré se transforme en scène musicale où instruments et animaux se côtoient dans une expérience inédite. Pendant deux mois, des musiciens offrent des concerts privés aux résidents du parc pour explorer une question fascinante : les animaux peuvent-ils apprécier la musique ?
Cette initiative offre un regard nouveau sur les interactions entre la musique et le monde animal.
Une expérience musicale inédite en Europe
Ce projet, mené en collaboration avec l’Université de Nanterre, marque une première en Europe. Contrairement aux approches habituelles qui consistent à diffuser des sons enregistrés, le parc a choisi d’enrôler des musiciens jouant en direct. Des artistes viennent ainsi interpréter des morceaux face à des espèces telles que les girafes, les okapis et les singes.
Cette méthode vise à évaluer comment les animaux réagissent aux vibrations et aux émotions véhiculées par la musique en live.
Comme on peut le voir ci-dessous dans ces quelques exemples, certains animaux sont plus ou moins intéressés par l’artiste et sa musique. D’autres marquent un désintérêt net.
| Animaux participants | Artistes et Instruments | Réactions observées |
|---|---|---|
| Girafes | Plumes – Guitare | Regard attentif, déplacement lent |
| Okapis | Plumes – Guitare | Intérêt initial, puis retrait |
| Siamangs (singe) | Plumes – Guitare | Agitation, bras levés, désintérêt marqué |
Les vidéos faites avant, pendant et après les mini concerts, seront analysées ensuite.
Des réactions surprenantes : premiers résultats
Au cours de la première session, Plumes a étonné le public animalier avec des morceaux du groupe The Lumineers. Les réactions ont été variées et parfois inattendues.
Lors de cette session inaugurale, un okapi a été captivé par les premières notes, braquant immédiatement son regard sur le musicien avant de quitter la scène.
Les siamangs, eux, ont plutôt manifesté leur excitation par des mouvements désordonnés, soulevant les bras au rythme de la musique. Une attitude qui soulève des questions sur leur compréhension et sensibilité musicale.
Une méthodologie stricte
L’étude ne laisse rien au hasard. Pour garantir des observations précises, un protocole vidéo encadre chaque performance : filmer cinq minutes avant, pendant sept minutes de musique, et cinq minutes après.
Ces données seront ensuite analysées par les chercheurs pour identifier des tendances comportementales. L’attente des résultats finaux était palpable parmi les équipes impliquées dans cette étude inédite. Les chercheurs espèrent trouver des informations pertinentes sur ces animaux. Autant de questions que de réponses sur les interactions des animaux.
L’art et la nature : une histoire d’amour ?
Artiste passionné, Plumes a toujours une guitare à portée de main. Avec ses chansons douces, souvent aux thématiques amoureuses, il espère toucher une corde sensible chez les animaux du parc.
Selon lui, ces mélodies ont le pouvoir de transmettre des émotions universelles, peut-être même capables de résonner avec les instincts naturels des animaux.
Cette aventure musicale pourrait bien nous révéler comment certains des rythmes de la nature et des compositions humaines se rencontrent.
Les coulisses et continuité de l’étude
La réaction des animaux pourrait être influencée par les stratégies de chant qu’ils utilisent déjà dans la nature. En effet, certaines espèces comme les oiseaux développent des rythmes bien spécifiques pour communiquer ou attirer un partenaire.
Ainsi, cette étude pourrait fournir des insights précieux sur leur perception de la musique externe. D’autres espèces du parc restent observées, comme les chiens de prairie ou les grues couronnées, toutes intriguées par les accords musicaux des visiteurs.
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