Dans un élan de protestation sans précédent, plus de 100 000 défenseurs des océans viennent de faire entendre leur voix contre la reprise de la chasse à la baleine au Japon. Cette mobilisation massive, portée par cinq pays majeurs, marque un tournant dans la lutte pour la protection des géants des mers.
Résumé :
- Une mobilisation internationale de grande ampleur avec 106 608 signatures
- Une action coordonnée dans cinq ambassades japonaises
- Une protestation qui s’inscrit dans un contexte diplomatique tendu
- Un mouvement qui fait suite à la reprise de la chasse aux rorquals communs
La lutte pour la protection des baleines vient de franchir un nouveau cap. En réponse à la décision controversée du Japon de reprendre la chasse aux rorquals communs, une vague de protestations sans précédent déferle à travers le monde.
Le dépôt de plus de 106 000 signatures aux portes des ambassades japonaises marque un tournant historique dans ce combat pour la préservation des océans, révélant l’ampleur croissante de la mobilisation internationale contre cette pratique contestée.
Une mobilisation citoyenne sans précédent
L’indignation mondiale face à la reprise de la chasse aux rorquals communs par le Japon vient de prendre une dimension spectaculaire. Les équipes d’IFAW ont orchestré une action coordonnée d’envergure en déposant pas moins de 106 608 signatures aux ambassades japonaises de cinq nations majeures : la France, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l’Allemagne et l’Australie. Cette mobilisation massive témoigne de l’opposition grandissante de l’opinion publique internationale face à la persistance de la chasse à la baleine.
Cette action citoyenne, lancée en réponse directe à la décision du Japon d’étendre ses opérations de pêche en mai 2024, représente bien plus qu’une simple pétition. Elle incarne la volonté collective de mettre un terme à une pratique considérée comme cruelle et dépassée par la majorité de la communauté internationale.
Les efforts diplomatiques internationaux
En parallèle de cette mobilisation populaire, les instances internationales tentent d’agir par la voie diplomatique. Lors d’une réunion cruciale de la Commission baleinière internationale à Lima, une initiative ambitieuse portée par l’Argentine, le Brésil, l’Afrique du Sud et l’Uruguay a proposé la création d’un sanctuaire baleinier dans l’Atlantique Sud. Ce projet, qui aurait rendu illégale toute activité de chasse à la baleine dans ces eaux, représentait un espoir majeur pour la protection des cétacés.
Malheureusement, malgré un soutien significatif, la proposition n’a pas atteint la majorité qualifiée des trois quarts requise pour son adoption. Cet échec, qui s’inscrit dans une longue série de tentatives similaires depuis 1999, illustre la persistance des divisions au sein de la communauté internationale sur la question de la protection des baleines.
Les réactions institutionnelles
Face à l’attitude du Japon, la CBI n’est pas restée inactive. Une résolution condamnant fermement les récentes actions japonaises a été adoptée, rappelant au pays ses obligations légales en vertu de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer. Comme le souligne Matt Collis, Directeur des politiques chez IFAW, cette réprimande constitue « un coup de semonce diplomatique à la poursuite de la pêche à la baleine par le Japon ».
Discours de Paul Watson en clôture de la cinquième audience du 13 Novembre 2024, s’adressant au juge après l’énoncé de son maintien en détention – Nuuk, Groenland
(retranscrit par @LamyaEssemlali)
Le résultat de cette énième audience était prédictible. La réalité est qu’en… pic.twitter.com/DZXHXtjYWs
— Sea Shepherd France (@SeaShepherdFran) November 14, 2024
Dans ce contexte tendu, l’Union européenne et ses États membres ont réussi à faire adopter deux résolutions majeures. La première encourage une collaboration plus étroite avec le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal, connu sous le nom de « 30×30 ». La seconde vise à renforcer la coopération autour du Traité sur la haute mer, un instrument crucial pour la protection des océans qui attend encore la ratification de nombreux pays.