Le « Xiaomeisha Ocean World », un zoo chinois de Shenzhen, fait face à une vague de critiques après avoir présenté un faux requin-baleine robotisé. Entre tarifs élevés et animaux factices, ce nouveau parc aquatique soulève des questions sur l’éthique des zoos modernes.

Résumé :

  • Un zoo marin chinois présente un requin-baleine robotisé
  • Les visiteurs expriment leur mécontentement face à cette attraction
  • Le parc justifie son choix par des raisons de protection des espèces
  • D’autres zoos chinois ont déjà fait l’objet de controverses similaires

Le monde des parcs animaliers ne cesse de nous surprendre, mais cette fois-ci, c’est pour une raison inattendue. Le « Xiaomeisha Ocean World » de Shenzhen, ouvert depuis le 1er octobre, se retrouve au cœur d’une polémique qui fait des vagues sur les réseaux sociaux chinois. La raison ? Un requin-baleine robotisé qui ne trompe personne.
Cette histoire rocambolesque soulève des questions importantes sur l’évolution des zoos et leur rôle dans notre société moderne. Entre divertissement, éducation et protection des espèces, où se situe la limite de l’acceptable ?

Un requin-baleine pas comme les autres

Description de l’attraction controversée

Le « Xiaomeisha Ocean World » avait promis une expérience unique à ses visiteurs. Cependant, ces derniers ont vite déchanté en découvrant l’une des principales attractions du parc : un requin-baleine robotisé. Loin d’être une réplique fidèle du plus grand poisson du monde, cette création ressemble davantage à un assemblage de pièces de jeu de construction qu’à un véritable animal marin.
Le faux requin-baleine, avec sa forme de longue ogive et ses nageoires géométriques, nage de manière mécanique dans un aquarium spécialement conçu pour lui. Cette présentation, censée être le clou du spectacle, a rapidement été identifiée comme un leurre par les visiteurs, même les moins avertis.

Réactions des visiteurs face à la supercherie

La déception des visiteurs n’a pas tardé à se faire entendre. Sur la plateforme populaire Dazhong Dianping, les commentaires négatifs ont afflué, exprimant un mélange de surprise, de colère et de dérision. « Ce faux requin-baleine, ça me laisse sans voix« , a écrit un visiteur désabusé. Un autre s’est interrogé : « Pourquoi ils utilisent des accessoires de cinéma en guise de poissons ?? »
La note du zoo sur cette plateforme a rapidement chuté, atteignant un maigre 2,9 sur 5. Cette évaluation peu flatteuse reflète non seulement la déception face au faux requin-baleine, mais aussi un mécontentement plus général concernant la qualité et la diversité limitées des animaux marins présentés.

Les justifications du zoo face à la controverse

Arguments écologiques et éthiques avancés

Face à la tempête médiatique, le « Xiaomeisha Ocean World » a tenté de justifier sa décision. Le parc a souligné que le commerce des requins-baleines n’était pas autorisé et qu’il serait cruel de maintenir un tel animal en captivité. Ces arguments, bien qu’ils puissent sembler louables, n’ont pas suffi à apaiser la colère des visiteurs qui se sentent floués.
Le zoo a également affirmé que le robot avait pour but de sensibiliser à la protection de l’espèce. Cependant, cette explication n’a pas convaincu le public, qui s’interroge sur l’efficacité d’une telle approche pour éduquer sur la conservation des espèces marines.

Le débat sur le rôle éducatif des zoos modernes

Cette controverse soulève des questions plus larges sur le rôle des zoos dans notre société. Alors que ces établissements se présentent souvent comme des lieux d’éducation et de conservation, l’utilisation d’animaux robotisés remet en question leur capacité à remplir cette mission.
Les défenseurs du parc argumentent que l’utilisation de la technologie peut offrir une alternative éthique à la captivité des animaux sauvages. Cependant, les critiques soulignent que rien ne peut remplacer l’observation d’animaux vivants pour sensibiliser le public à la protection de la nature.

Un contexte plus large de pratiques douteuses

Autres cas de faux animaux dans les zoos chinois

L’affaire du requin-baleine robotisé n’est malheureusement pas un cas isolé en Chine. D’autres parcs animaliers ont déjà fait parler d’eux pour des raisons similaires. En mai dernier, un zoo de Taizhou, dans la province du Jiangsu, avait fait sensation en présentant des « chiens pandas« . Il s’agissait en réalité de chiens Chow Chow dont les poils avaient été teints en noir et blanc pour ressembler à l’emblématique ursidé.
Plus récemment encore, un zoo de Shanwei, dans la province du Guangdong, a avoué avoir eu recours à la même technique. Ces pratiques soulèvent des questions éthiques sur le traitement des animaux et la tromperie envers le public.

Les implications pour l’industrie des parcs animaliers

Ces incidents répétés jettent une ombre sur l’ensemble de l’industrie des parcs animaliers en Chine. Ils soulèvent des interrogations sur la réglementation de ces établissements et sur les attentes du public en matière d’authenticité et de bien-être animal.
De plus, avec des tarifs jugés prohibitifs – entre 230 et 280 yuans (30 à 36 euros) pour un billet adulte au « Xiaomeisha Ocean World » – ces controverses alimentent un débat sur le rapport qualité-prix offert par ces parcs. Les visiteurs s’attendent à une expérience authentique et éducative, pas à des substituts bon marché ou des supercheries technologiques.

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