En à peine quinze jours, trois majestueux cerfs, véritables stars de la forêt de Compiègne, ont été abattus par des chasseurs. Ces disparitions successives provoquent l’indignation des défenseurs des animaux qui dénoncent une « destruction d’espèce » camouflée en régulation.
Résumé :
- Trois grands cerfs emblématiques tués en moins de deux semaines.
- Les cervidés étaient suivis et nommés par les photographes animaliers.
- Une pratique légale mais vivement critiquée par les associations.
- Un recours déposé contre le plan de chasse départemental.
Passe-Partout, Fantômas et le Rouquin. Ces noms évocateurs ne sont pas ceux de personnages de fiction, mais ceux de trois majestueux cerfs qui régnaient sur les forêts de l’Oise. Des créatures emblématiques qui ont récemment succombé sous les balles des chasseurs, déclenchant une vague d’indignation sans précédent dans la région.
Une série d’abattages qui fait polémique
Le choc est d’autant plus grand que ces trois disparitions se sont succédé en moins de quinze jours. Ces cerfs mâles, tous âgés de plus de dix ans, étaient devenus de véritables célébrités locales, immortalisés et suivis avec passion par les photographes animaliers.
Deux d’entre eux ont trouvé la mort lors d’une chasse privée en forêt de Compiègne, tandis que le troisième est tombé au cours d’une battue en forêt domaniale de Laigue. Une succession d’événements qui, bien que légale, soulève de nombreuses questions sur la gestion de la faune sauvage.
Un cadre légal remis en question
Au cœur de la controverse se trouve l’Office national des forêts (ONF), accusé par certains chasseurs eux-mêmes de favoriser un abattage massif de cerfs. Si les règles actuelles autorisent l’abattage de 20% des grands cerfs, ce quota est jugé excessif par de nombreux acteurs du territoire.
Jean-Luc Caron, membre de l’association Oise Nature, pointe particulièrement du doigt les chasseurs opportunistes : « Ceux qui ne connaissent pas le territoire et viennent pour s’offrir un trophée à moindre coût ». Une critique acerbe qui souligne le fossé entre la chasse de régulation et la chasse aux trophées.
Une mobilisation croissante
L’indignation ne se limite pas aux cercles écologistes. Le photographe animalier Michaël Noirot dénonce une justification fallacieuse des abattages : « La population de cerfs est sacrifiée pour justifier de prétendus dégâts sur les jeunes pousses ». Selon lui, la pression exercée par la chasse a déjà modifié le comportement de ces animaux majestueux, qui évitent désormais les forêts domaniales pour se réfugier dans des zones privées.
Face à cette situation alarmante, trois associations ont franchi un pas supplémentaire en déposant un recours contre le plan de chasse départemental. Leur message est clair : « Nous ne sommes plus dans la gestion mais dans la destruction d’une espèce« .
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