Une étude choc révèle que certains chiens n’hésitent pas à manger le corps de leur maître décédé. Anxiété, instinct de survie ou simple gourmandise ? Plongez dans les dessous de ce phénomène troublant et découvrez si votre fidèle compagnon pourrait devenir votre pire cauchemar post-mortem.
Résumé :
- Des scientifiques ont étudié le comportement des chiens face au corps de leur maître décédé
- Certaines races de chiens sont plus susceptibles de manger le cadavre de leur propriétaire
- Le comportement du chien est un facteur déterminant dans ce phénomène
- Des explications scientifiques existent pour comprendre ce comportement canin
Imaginez-vous, paisiblement allongé dans votre lit, inconscient du drame qui se joue. Votre fidèle compagnon à quatre pattes, celui qui partage votre vie depuis des années, s’approche doucement de vous.
Mais ce n’est pas pour vous réveiller avec un coup de langue affectueux. Non, cette fois-ci, son instinct prend le dessus et il commence à… vous dévorer ! Ce scénario digne d’un film d’horreur est pourtant bien réel et a fait l’objet d’une étude scientifique publiée dans le Journal of Forensic and Legal Medicine.Alors, mythe ou réalité ? Quels chiens sont les plus susceptibles de succomber à cette pulsion macabre ? Attachez vos ceintures, nous plongeons dans les profondeurs de ce phénomène aussi fascinant que dérangeant.
Les chiens mangeurs de cadavres : mythe ou réalité ?
Fréquence du phénomène
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le cas d’un chien mangeant le corps de son maître décédé n’est pas si rare. Les experts affirment que les chiens seraient plus enclins à ce comportement que les chats, brisant ainsi le mythe du félin indépendant et sans scrupules.
Une étude menée en 2015 sur 63 cas de chiens ayant consommé le cadavre de leur propriétaire a révélé des données surprenantes : dans un quart des cas, l’animal avait commencé à manger le corps après moins d’une journée, et ce, même lorsqu’il avait accès à d’autres aliments !
Comparaison avec les chats
Si les chiens semblent plus susceptibles de jouer les charognards, les chats ne sont pas en reste. Carolyn Rando, anthropologue à l’University College de Londres, explique : « Si vous dormez, les chats auront tendance à vous écraser le visage pour vous réveiller. Ainsi, un chat pourrait commencer par essayer de ‘réveiller’ son propriétaire décédé, puis commencer à mordre lorsque cela ne fonctionne pas« .
La différence principale réside dans l’approche : là où le chien pourrait agir par panique ou instinct de survie, le chat semble suivre un processus plus « logique » dans sa démarche macabre.
Quelles races de chiens sont les plus concernées ?
Les grandes races à risque
L’étude publiée dans le Journal of Forensic and Legal Medicine révèle que les chiens de taille moyenne à grande sont les plus susceptibles de se livrer à ce comportement post-mortem. Parmi les races citées, on retrouve :
- Les chiens de chasse
- Les chiens de travail
- Les labradors
- Les golden retrievers
Ces races, souvent considérées comme les plus fidèles et affectueuses, se retrouvent en tête de liste des potentiels mangeurs de cadavres. Les chercheurs expliquent que leur attirance naturelle pour la nourriture pourrait jouer un rôle dans ce comportement.
Le cas particulier du beagle
Fait intéressant, le beagle se distingue comme étant la plus petite race répertoriée ayant eu ce type de comportement.
Cette découverte remet en question l’idée reçue selon laquelle seuls les grands chiens seraient capables de tels actes. Il semblerait que la taille ne soit pas le seul facteur déterminant dans cette équation macabre.
Les facteurs comportementaux
L’anxiété et l’insécurité comme déclencheurs
Selon Carolyn Rando, le comportement du chien est plus déterminant que sa taille ou sa race pour prédire s’il mangera ou non le corps de son maître. Elle affirme : « Un animal anxieux, peu sûr de lui ou souffrant d’anxiété de séparation, pourrait plus être amené à manger son propriétaire qu’un chien plus détendu« .
Cette révélation souligne l’importance de l’équilibre émotionnel de nos compagnons à quatre pattes, même dans des situations aussi extrêmes.
L’instinct de survie hérité des loups
Une autre hypothèse avancée par les chercheurs est liée à l’héritage génétique des chiens. Descendants des loups, ils seraient plus enclins à manger leur propriétaire mort pour survivre s’ils n’ont pas accès à d’autres aliments. Cependant, cette théorie est remise en question par les cas où les chiens ont commencé à consommer le corps alors qu’ils avaient accès à de la nourriture.
Le processus de passage à l’acte
De l’attention à la consommation
Le Dr Markus Rothschild, médecin légiste, explique le processus qui peut conduire un chien à manger son maître : « Lorsque vous décédez, votre animal est susceptible d’essayer d’attirer votre attention en vous léchant ou en vous donnant un ‘coup de coude’. Mais lorsque le propriétaire ne répond pas, l’état d’esprit du chien peut devenir encore plus paniqué, le conduisant ainsi à mordre votre corps ». Ce qui commence comme une tentative de réveiller le maître peut rapidement dégénérer en un acte de consommation.
Le rôle du sang dans le déclenchement du comportement
Carolyn Rando ajoute une dimension instinctive à ce comportement : « Il n’y a un petit pas entre mordre et manger. Les chiens – dans leur nature sauvage – sont stimulés lorsqu’ils goûtent le sang« .
Cette stimulation pourrait réveiller des instincts primitifs chez nos compagnons domestiques, les poussant à poursuivre leur macabre repas une fois qu’ils ont commencé.